Baza de date „Diacronia” (BDD)
Titlu:

Structura lingvistică a Bibliei de la Bucureşti şi problema contribuţiei sale la dezvoltarea limbii române literare

Autor:
Publicația: Anuar de Lingvistică și Istorie Literară, XXXIX-XLI, p. 65
p-ISSN:0066-4987
Editura:Editura Academiei
Locul:Iași
Anul:
Rezumat:Considérée un «monument littéraire qui n'a pas son pareil» (N. Iorga) et en même temps une œuvre représentative de l'humanisme roumain, la première traduction intégrale du grec de la Bible est le fruit d'une collaboration des clercs de Moldavie (N. Milescu, Dosoftei) et de Valachie (Daniil Panoneanul, Radu et Şerban Greceanu), Non seulement les traducteurs et les réviseurs de la traduction, mais aussi les typographes (ceux-ci étant des Moldaves) ont laissé leurs empreintes sur la structure linguistique de la Bible roumaine. En conséquence, la langue de cet œuvre se prête très bien au type d'analyse propose par Leiv Flydal, en étant un exemple heureux de coexistence des «structures linguistiques simultanées» (spatiales, temporelles et sociales), Chaque chapitre de l'étude met en évidence ces structures d'une perspective diatopique (éléments dialectales moldaves et valaques), diachronique (éléments archaïques et innovations) et diastratique (éléments de la langue parlée, populaire, et de la langue écrite, savante). Sur le fondement des données amassées dans chaque chapitre, nous avons tenté de préciser l'apport de la Bible au développement de la langue littéraire roumaine, à savoir à l'unification, à la modernisation et à la différenciation stylistique de cette langue (voir le tableau). Les conclusions sont les suivantes:
Dans une perspective diatopique, la langue de la Bible peut être caractérisée par un véritable mélange de traits moldaves et valaques (plus fréquents), qui se constituent rarement en normes internes, parce que chaque norme dialectale coexiste d'habitude dans le texte avec son écart (reflétant la norme de l'autre dialecte). Plus d'une fois les alternances s'appliquent au même mot. À l'encontre de la synthèse accomplie par Luther, qui a généralisé les formes dialectales choisies, dans la Bible roumaine «le mélange est désordonné et dirigé au hasard» (Ion Gheţie).
Mais la Bible de 1688 est aussi un mélange de structures diachroniques. Sa langue remet en circulation des phénomènes propres aux temps passés, maintenus à la périphérie des patois ou par la tradition livresque. D'une manière surprenante, ce conservatorisme dominant est doublé par une tendance novatrice accusée. Mais ici-même la plupart des normes n'existent pas en état pur: les traits archaïques et nouveaux sont mélangés maintes fois au niveau des unités lexicales.
Dans une perspective diastratique, la langue de la Bible a un caractère artificiel, résultant de l'imitation servite de l'original grec et de sa dépendance des traditions de la langue écrite. La différenciation de la langue écrite et parlée est évidente à tous les niveaux, mais ici-même on peut rarement parler de normes. Bref, la langue de la Bible de 1688 représente le plus imposant mélange de structures de toute l'histoire de la langue littéraire roumaine ‒ et c'est précisément dans ce fait qu'il faut chercher son unicité.
Il s'ensuit que la langue de cet œuvre est loin d'être «la plus haute forme d'expression de la langue littéraire de l'époque» (N. Iorga). Au contraire, on peut dire que par son mangue d'unité des normes et par son caractère archaïque manifeste elle fait des pas en arrière par rapport aux impressions de Coresi (XVIe siècle). L'opinion selon laquelle l'évolution d'une langue littéraire est un processus continu s'avère être un préjuge infirmé par la réalité des faits.
D'autre part, on peut nier la contribution de cet œuvre à la formation d'un style élevé, parce que sa méthode de traduction littérale est vraiment incompatible avec le style. Le choix des mots et des formes n'est pas déterminé par le souci de rendre avec précision les valeurs poétiques de l'original, mais seulement de reproduire mécaniquement le sens à l'aide de calques linguistiques. Les «beautés» de cette langue, dont parlent les commentateurs, ne sont pas autre chose que les effets d'une «erreur d'addition» (Michael Riffaterre).
Limba: română
Linkuri:  

Citări la această publicație: 2

Referințe în această publicație: 0

Lista citărilor/referințelor nu cuprinde decît texte prezente în baza de date, nefiind deci exhaustivă.
Pentru trimiterea de texte, semnalarea oricăror greșeli, și eventualul refuz ca „Diacronia” să facă publice textele, vă rugăm să folosiți adresa de email [Please enable javascript to view.].

Prima pagină: