Cette étude vient de continuer d’autres études et livres que nous avons écrit sur quelques espèces de poésie connues comme poésie magique, poésie mystique, poésie de la présence ou (comme nous l’avons nommée) poésie-gnose. Le noyau de notre recherche est constitué par l’examen de tous ces concepts en rapport avec la religion de l’art, une des plusieurs religions séculaires de la modernité. En décrivant le langage poétique de cette poésie, son langage surtout performatif, dont les sources remontent plutôt à la magie et à l’alchimie verbale qu’à la mystique, nous avons constaté que la critique littéraire, la poétique modernes et autres sciences ont approprié les termes poésie mystique, poésie magique, poésie de la présence, poète messianique etc., tous étant en même temps termes d’une singulière religion de l’art. Ce type de poésie, fondé sur la croyance à la magie du langage, en dépassant cette croyance-même, l’exerce, la met en oeuvre, l’amplifie à l’excès, quelquefois jusqu’à la saturation. Le caractère singulier de cette création lyrique représente, à notre avis, une mise à l’épreuve de nos capacités (sinon une obligation) d’une recherche approfondie d’une perspective fondée sur l’herméneutique littéraire.
Cuvinte-cheie:
religion de l’art, poétique moderne, esthétique, conceptualisation, poésie magique, poésie mystique, poésie de la présence, magie du langage
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