Il existe, au niveau d’ensemble d’un texte littéraire, trois types ou niveaux du temps, et aussi du récit. Les deux premiers, qui appartiennent à la narration, envisagent les relations établies entre le temps du récit (appelé aussi temps de l’énonciation ou de la narration) et le temps de la diégèse (celui de l’énoncé ou de l’histoire racontée). Un troisième niveau, mis en discussion par la théorie de la réception, est celui de la lecture, qui suppose la compréhension du texte, action accomplie par un éventuel récepteur. En fait, toutes ces précisions mènent à un rapport très important, établi entre le temps et le narrateur (vu comme voix qui raconte l’histoire), qui détient le rôle d’ordonner le discours comme un projecteur. Certes, un texte fictionnel en prose est orienté par la vision d’un certain type de narrateur (il est aussi vrai qu’à l’intérieur d’un même texte on peut retrouver plusieurs types de focalisation, c’est-à-dire de narrateurs) et les typologies établies jusque maintenant par les narratologues soutiennent l’existence de trois types de conteur: autodiégétique, hétérodiegetique et homodiégétique. En ce qui concerne la prose fantastique, le type le plus approprié de narrateur sera celui qui «parlera» à la première personne, par des motifs qui envisagent la crédibilité. Les conclusions auxquelles on a abouti pendant ce travail visent les conventions nécessaires à «l’existence» d’un univers fictionnel, soit-il réaliste ou fantastique.
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