Dans ce propos, on a essayé de mettre en évidence le rôle joué par l’élément narratif dans la construction du récit fantastique. D’ailleurs, tous les téoriciens qui ont écrit sur la littérature surnaturelle sont tombés d’accord sur l’importance de l’organisation narrative dans l’économie du genre. La place occupée par le narrateur vis-à-vis des personnages et de l’histoire racontée (bien que souvent le narrateur et le héros ne représentent que la même personne occupant deux fonctions totalement différentes sur deux niveaux temporels de la narration) certifie, une fois de plus, la „vérité” et l’autenticité des événements exceptionnels mis devant les yeux éblouis du lecteur. L’imagination du lecteur doit être totalement accablée par l’histoire racontée, et ce phénomène s’instaure le plus aisément quand la voix narrative du texte lui parle à la première personne du singulier. Ce n’est qu’un subterfuge psychologique, un jeu avec les limites de la peur ce que le fantastique propose à ses lecteurs, le tout basé sur la technique du suspens et sur de rigoureux procédés narratifs.
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