L’évolution du genre grammatical dans les langues romanes reflète des changements profonds qui ont eu lieu dans les modèles culturels concernant la perception des traits tels que l’animé, le passif et le féminin. Dès que le trait sémantique [±Passif] a cessé d’être conçu comme un sème inhérent du nom et généralisé en tant que trait contextuel dicté par le type d’événement, le genre neutre (encodant la passivité, conçue comme incapacité d’influencé la vie humaine) a perdu sa fonction phatique et a été redéfini, surtout dans le domaine pronominal, comme marqueur de l’indifférence au genre naturel. Au contraire, la différence entre masculin et féminin a gagné progressivement en importance aux niveaux syntaxique et sémantique. Le modèle du genre latin encodant une différence définie par sa relation au monde naturel (où l’on conçoit le féminin comme symbole de la fertilité, renouvellement de la nature, etc.) a été remplacé par un modèle défini par le social, encodant l’égalité entre les hommes et les femmes.
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Journal “Diacronia” ISSN: 2393-1140 Frequency: 2 issues / year