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Un eu arhaic. Efecte polifonice în rit și teatru

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Publication: Text şi discurs religios, I, Section Retorica discursului religios, p. 255-266
p-ISSN:2066-4818
e-ISSN:2393-3402
Publisher:Editura Universităţii „Alexandru Ioan Cuza”
Place:Iași
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Abstract:Est-ce possible de dégager un modèle transculturel – pour ainsi dire – de la représentation dramatique? Je veux dire l' un qui peut rendre compte à la fois du jeu rituel et du jeu théâtral à la lettre. Je pense que le concept de polyphonie est à même d' y contribuer. On peut s' en servir dans l' analyse du mécanisme discursif de la représentation. Il s' y avère utile à la description des instances discursives ou d' un jeu de(s) «je» qu' elles comportent. Entre l' acteur – rituel ou pas – et son personnage/ rôle, il y a le rapport du locuteur à son énonciateur: Celui-là «met en scène» celui-ci. Le locuteur peut assumer l' énonciateur et son point de vue, jusqu'à s'y identifier. Comme dans les rituels mimiques et dans le jeu de scène mis au point par Stanislavski (dans son Travail de l' acteur avec lui-même). Ou bien, le locuteur/ l' interprète peut en prendre une certaine «distanciation». Ce qui veut dire «dédoublement», comme dans l' ironie, dans le mensonge, ou comme chez Brecht. La poétique théâtrale de celui-ci (son Petit Organon) repose explicitement sur le Verfremdungseffekt («l'effet de distanciation»).On arrive peut-être à un paradoxe: même dans l' identification rituelle – telle dans les rites «mimiques» – il y a un certain (aspect du) dédoublement: du temps et de la personne. Celui-ci est lié à la (in)temporalité spécifique du mythe – dont l'action se passe in illo tempore – et à une ainsi dite mutation (de la condition) ontologique. Celle-ci comporte un jeu d' identité(s): entre le je habituel, « profane » de l' interprète et son hypostase rituelle. Selon Mircea Eliade, le rituel comporte un changement du « niveau ontologique »: transgression de la condition habituelle, dans des circonstances rituelles, grâce à la liaison ainsi établie avec le sacré (ou avec le numinos selon Rudolf Otto). Malgré l' identification qui' il nous fait voir, le masque rituel est paradoxalement le signe d' un tel dédoublement. Quant à la théorie et aux méthodes dont on se sert, on doit beaucoup à la linguistique – notamment aux théories de la polyphonie, tout comme à l'anthropologie du sacré et à celle du théâtre.Tout compte fait, notre approche, qu'est-ce qu' elle envisage? On cherche à traiter d' une manière homogène autant que possible un ensemble de faits assez riche, voire hétéroclite, qui a trait à la représentation dramatique, soit qu' elle monte sur les planches d' un théâtre ou bien, qu' elle se confine dans l' espace du culte et du rituel. Grâce aux rôles discursifs qu' il suppose, le concept de polyphonie peut rendre compte de cette dialectique particulière de l' identification et de la distance, dans le théâtre et dans le rituel aussi.
Language: Romanian
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